Une nouvelle tactique antisyndicale d’Apple a été jugée illégale. C’est la troisième fois que la société est reconnue coupable d’avoir enfreint le droit du travail dans ses efforts pour endiguer la vague croissante de syndicalistes dans les Apple Store.
Un juge du conseil du travail américain a jugé que l’entreprise était coupable d’avoir « interrogé de manière coercitive les travailleurs » sur leurs activités de syndicalisation…
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Arrière-plan
Un mouvement de syndicalisation s’est produit parmi les employés des Apple Store, qui ont accusé l’entreprise de Cupertino de prendre diverses mesures illégales de lutte contre les syndicats. Ces mesures vont de la participation obligatoire à des réunions antisyndicales à la création d’un faux syndicat, en passant par la pénalisation des membres du syndicat et le licenciement de militants syndicaux.
Le National Labor Relations Board (NLRB) a déjà confirmé les allégations selon lesquelles Apple aurait utilisé deux tactiques illégales de destruction des syndicats, et deux membres du Congrès ont déclaré le mois dernier qu’il semble y avoir une tendance récurrente de la part de l’entreprise de Cupertino à enfreindre les lois du travail.
Les législateurs ont notamment émis l’inquiétude que Apple « interroge » illégalement ses employés, ce qui a été confirmé. La dernière décision concerne le magasin du World Trade Center, où des accusations ont été portées il y a plus d’un an.
La répression syndicale chez Apple comprend des interrogatoires coercitifs
Bloomberg Selon des rapports, un juge a statué hier que le fabricant de l’iPhone était effectivement coupable d’avoir enfreint la loi en faisant exactement cela.
Apple Inc. a « interrogé de manière coercitive » des employés du secteur de la vente au détail sur leurs sympathies pro-syndicales et a restreint la circulation de tracts syndicaux, a statué un juge du conseil du travail américain, marquant une victoire pour les organisateurs syndicaux de l’entreprise la plus valorisée au monde.
Dans une décision rendue mardi, un juge du National Labor Relations Board a écrit qu’Apple avait violé les droits des employés de son magasin du World Trade Center à New York, l’un des nombreux magasins du pays où les travailleurs ont mené des campagnes syndicales l’année dernière.
Le juge a ordonné à Apple de cesser immédiatement cette pratique. L’entreprise a également été informée qu’elle ne pouvait plus continuer à retirer les brochures pro-syndicales des salles de pause des employés.
Apple n’avait pas commenté la décision au moment de la rédaction du présent rapport.
L’avis de 9to5Mac
Comme nous l’avons déjà souligné, Apple a choisi d’adopter une ligne extrêmement dure face au mouvement croissant de syndicalisation parmi ses employés du commerce de détail. C’est, bien sûr, le droit de l’entreprise. Ce qu’elle ne peut pas faire, en revanche, c’est enfreindre la loi.
Il existe des lois spécifiques sur le travail destinées à protéger le droit des travailleurs à s’organiser, à former et à adhérer à des syndicats. Ces lois interdisent aux entreprises toute ingérence et toute intimidation, et Apple a une fois de plus été reconnue coupable d’avoir agi illégalement.
Nous continuons à soutenir que les intérêts d’Apple sont servis par une communication positive avec son personnel de vente au détail, tant du point de vue du moral des employés que des relations publiques. Être vu comme intimidant illégalement ses propres employés n’est jamais une bonne image.