Selon certaines informations, le ministère de la Justice (DOJ) organise une série de séances d’information à huis clos visant à persuader les sénateurs de forcer la vente de TikTok à une société américaine, plutôt que de l’interdire purement et simplement.
Cela fait suite au vote massif du Congrès en faveur d’une interdiction ou d’une vente forcée, tandis que l’adoption par le Sénat est moins certaine…
Litige relatif à la collecte de données personnelles
Des trois arguments avancés pour interdire TikTok, c’est le moins convaincant qui semble attirer le plus d’attention : les données personnelles collectées par l’application.
Nous avons déjà noté que l’application collecte en réalité des données personnelles très limitées, et Bloomberg note que le propriétaire de l’application, ByteDance, a avancé le même argument.
L’entreprise a contesté l’affirmation selon laquelle la possession par TikTok de données sur les utilisateurs telles que le nom, l’âge, le numéro de téléphone, l’adresse e-mail, l’adresse IP et la localisation générale équivalait à la collecte d’énormes quantités d’informations sensibles. L’entreprise a déclaré que les informations dont elle dispose sur les utilisateurs « sont régulièrement collectées par les entreprises afin de fournir un accès aux services en ligne ».
« Contrairement à certains de ses concurrents, TikTok n’exige pas des utilisateurs qu’ils divulguent leur vrai nom, ne demande pas aux utilisateurs leur statut professionnel ou relationnel et ne demande pas aux utilisateurs américains de divulguer leurs informations de géolocalisation précises », selon la société.
La société a également encouragé les utilisateurs de TikTok à partager leurs histoires sur les raisons pour lesquelles ils aiment l’application.
Le DOJ briefe les sénateurs pour forcer la vente de TikTok
Le même Bloomberg Selon un rapport, le ministère de la Justice organise des séances d’information privées pour les sénateurs qui ne sont pas encore convaincus de la nécessité d’une interdiction. L’approche adoptée consiste à mettre l’accent sur la possibilité d’autoriser l’utilisation continue de l’application aux États-Unis, mais sous la propriété d’une entreprise américaine.
De hauts responsables du ministère de la Justice et d’autres agences tiendront des séances d’information à huis clos au Sénat cette semaine pour faire avancer la législation qui permettrait à TikTok de continuer à opérer aux États-Unis tout en étant séparé de son propriétaire chinois, selon des personnes proches du dossier (…)
La démarche du département, dirigée par la procureure générale adjointe Lisa Monaco, vise à désinvestir l’application populaire de partage de vidéos de sa société mère chinoise ByteDance Ltd., plutôt qu’à une interdiction pure et simple aux États-Unis, a déclaré l’une des personnes, qui a demandé à ne pas être identifiée pour parler de questions confidentielles.
Monaco et d’autres responsables de la sécurité nationale ont travaillé dans les coulisses avec des législateurs clés pour faire adopter une loi qui entraînerait la cession de TikTok et peut-être son achat par des investisseurs américains ou une entité américaine, a déclaré la personne.
L’une des préoccupations soulevées au sujet du vote de la Chambre est qu’il ne permettrait à TikTok d’éviter une interdiction américaine que si la société est vendue dans les six mois, tandis que certains sénateurs estiment que ce calendrier n’est pas réaliste et qu’il faudrait probablement plus de temps pour trouver un acheteur et traiter la vente.
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