Apple vs. FBI : Le Gouvernement et la Chiffrement iOS
Un scandale technologique qui a bouleversé la relation entre l’État et les entreprises technologiques, avec des conséquences sur la sécurité des données et la liberté de la presse.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Contexte Historique : L’Attentat de San Bernardino (2015)
Dans le crash d’accident de San Bernardino en 2015, Syed Farook et son épouse tuent 14 personnes. Des iPhones retrouvés attachés à leurs corps pouvaient révéler des liens avec des groupes terroristes.
La Demande de la Cour de San Bernardino
1. Une demande secrète et complexe
Le gouvernement du Colorado a demandé une modification logicielle sur un iPhone iOS 1.3.6, une version cachée utilisant un chiffrement AES-256. Le juge Sheri Pym ordonnait à Apple de fournir un moyen technique pour contourner le chiffrement.
2. L’argumentation juridique de l’État
Utilisant l’All Writs Act (1944), le gouvernement dénonçait une violation de la liberté d’information et du droit au secret (à l’instar des *Bragg v. United States*). La société Apple réagissait avec une *Letter to the Family* expliquant la nécessité de resister à une chasse aux oiseaux.
La Résistance d’Apple : Difficultés Technologiques et Éthiques
1. La complexité du chiffrement iOS
La version iOS 1.3.6 utilisait un algorithme de chiffrement non dévoilé par les chercheurs. La protection contre les dérives de données (Secure Enclave) et la mécanique de brute-force (tentatives aléatoires) rendait la détection du mot de passe impossible.
2. Risques éthiques et juridiques
Apple crutrait une vulnérabilité exposant les utilisateurs à des risques de piratage. Les avocats de la Défense dénonçaient une violation des droits fondamentaux. La société Apple défendait un principe de \ »privacy-first\ » que l’État contestait.
Le Déroulement de l’Affaire
1. Première résolution secrète
La Cour de San Bernardino refuse d’agir immédiatement, laissant le temps à Apple de poursuivre la ligue. Le gouvernement utilise ensuite des techniques externes (ex. Cellebrite) pour accéder au dispositif, sans divulguer la méthode.
2. Le résultat final et les conséquences
L’État annonce avoir accédé au dispositif via des méthodes externes, mais le processus restait confidentiel. La société Apple renforça sa politique de sécurité avec des protections renforcées dans iOS 9 (2015) et publia une *Letter to the Family* expliquant la nécessité de résister à la chasse aux oiseaux.
Points de Vue Contreverses et Perspectives
1. La critique de la justice secrète
Critique de la Cour de San Bernardino pour la mémoire secrète. Marc Rotenberg (directeur de la EFF) soulignait le risque de l’État mémoriser des données sans le consentement des accusés.
2. L’impact sur la culture numérique
La société Apple se positionnait comme un symbole de résistance à la surveillance étatique. Bruce Schneier et les avocats de la Défense soulignaient l’impact sur la liberté de la presse et le respect des droits fondamentaux.
Conclusion : L’État face aux Enjeux de Sécurité et de Liberté
L’affaire Apple vs. FBI reste un symbole des tensions entre l’État et les technologies. Si la demande de la Cour fut finalement satisfaite par des méthodes externes, la question de la transparence et de la dépendance aux entreprises technologiques reste critique. Les lois européennes (ex. RGPD) et les débats sur les algorithmes de justice devraient influencer la futurisation de la sécurité des données.